Bulletin de juin 2019

• juin 21, 2019

Bienvenue dans le bulletin mensuel de Financement Guardian, de juin 2019. Ce mois-ci, nous avons deux sujets, l’opposition du SCHL au projet de modification du B-20, et la différence des visions des économistes quant aux effets des hypothèques à long terme.

Premier sujet : SCHL contre les amendements B-20

Les fameux amendements B – 20 sont des modifications qui visent principalement les règles de qualification de prêt hypothécaire au Canada. Les modifications ne visent pas à inverser la tendance et à ramener la qualification de l’emprunteur à ce qu’elle était avant l’apparition des règles, mais simplement à les ajuster afin qu’elles puissent être adaptées aux conditions prévalant sur le marché du logement.

Cependant, la Société canadienne d’hypothèques et de logement s’oppose aux amendements, car elle pense que cela entraînera des conséquences dévastatrices. Selon le président de la SCHL, le gouvernement devrait mettre en œuvre le code B-20 dans son intégralité et ne pas écouter les partisans des amendements qu’il qualifie de partis « d’intérêt personnel».

Les experts considèrent les changements comme nécessaires, car le changement est toujours constant dans le secteur des prêts hypothécaires. Dans l’état actuel des choses, le projet B-20 a eu des impacts importants qui, s’ils ne sont pas modifiés, risquent de durer si longtemps et de perturber le secteur des prêts hypothécaires de nombreuses manières négatives. Les chiffres montrent qu’il y a déjà des signes de dommages, et si rien n’est fait sur le B-20, la situation risque d’empirer. Mais avec les allers-retours entre les promoteurs et la SCHL, nous ne pouvons qu’attendre de voir comment les choses se dérouleront.

Deuxième sujet : Les visions des économistes diffèrent sur les effets des hypothèques à plus long terme

Les économistes canadiens ont des points de vue divergents sur les hypothèques à long terme et à capitaux partagés. Une partie des experts est d’avis que même si c’est une bonne chose pour les consommateurs d’avoir une variété, il faut trouver un équilibre entre les considérations macro prudentielles compte tenu du niveau élevé d’endettement des ménages canadiens. Ceux de l’autre opinion affirment que l’économie bénéficiera toujours de tout effort visant à améliorer la disponibilité du crédit. Selon eux, les emprunteurs ayant une hypothèque à long terme auront plus de certitude, ce qui les aidera à leur tour à planifier et à améliorer les revenus de leur ménage.

Bien que les opinions des experts sur le paysage hypothécaire canadien puissent être différentes, ils sont tous d’accord sur la décision prise par la Banque du Canada sur le prochain taux d’intérêt. La majorité pense que le taux actuel de 1,75% devrait rester pour le moment. En cas de changement, ils doivent être ajustés à la hausse et non à la baisse, comme certains l’ont suggéré. La raison en est que des données récentes suggèrent que la croissance de l’économie sera plus forte que ce que la BDC avait pensé initialement et que, dans de telles conditions, il ne sera pas nécessaire de baisser les taux.

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